Un schéma de liaison à la terre ( appelé régime de neutre) détermine le mode de raccordement à la terre du transformateur de distribution et des masses côté utilisation.
Un schéma de liaison à la terre se caractérise par deux lettres.
La première indique le raccordement du neutre du transformateur :
T : le neutre du transformateur est raccordé à la terre.
I : Le neutre du transformateur est isolé (ou impédant) par rapport à la terre.
La deuxième lettre indique la manière de connecter les masses de l’installation.
T : Les masses sont raccordées à la terre.
N : Les masses sont raccordées au neutre qui est lui-même raccordé à la terre.
Le neutre du transformateur est raccordé à la terre et les masses de l’installation sont connectées à des terres indépendantes. (Protection Equipotentielle : PE)
C’est le régime de neutre imposé par EDF aux abonnés Basse Tension.
Une protection contre les courts circuits et les surcharges est assurée par des fusibles ou un disjoncteur. Une barrette est installée à la place du fusible sur le neutre.
Une protection différentielle détecte les fuites de courant à la terre causées par un défaut d’isolement.
Au premier défaut d’isolement, la protection différentielle compare en permanence l’intensité entre le neutre et les phases à l’aide d’un tore. La protection déclenche si le courant de fuite atteint la sensibilité du différentiel. (500 mA en tête et 30 mA en cascade pour les abonnés EDF BT)
La protection générale différentielle peut être retardée à condition de n’alimenter que des circuits de distribution. Les circuits terminaux devront être protégés par des différentiels instantanés.
A noter : Le neutre ne doit jamais être coupé seul.
Une protection contre les courts-circuits et les surcharges est assurée par des fusibles ou un disjoncteur omnipolaire. Le neutre est protégé.
Au premier défaut d’isolement, le courant de fuite est limité par l’impédance du neutre. Il ne se passe rien car le courant de fuite est très faible.
Un CPI (contrôleur Permanent d’Isolement) est relié en parallèle de l’impédance pour détecter la fuite de courant et la signaler à l’équipe de maintenance à l’aide d’un voyant ou d’une alarme. Il faut recherche la fuite de courant au premier défaut.
Au deuxième défaut d’isolement (s’il se produit sur une phase différente ou entre phase et neutre), un court-circuit se produit entre 2 conducteurs. La protection contre les courts-circuits va couper l’alimentation dès l’apparition du 2ème défaut.
Un parasurtenseur est installé pour protéger l’installation en cas de foudre. Le parasurtenseur ou éclateur limite la surtension en réalisant un court-circuit en le neutre et la terre.
Au premier défaut un court-circuit s’établit à travers le conducteur PEN. La protection contre les courts-circuits va couper l’alimentation dès l’apparition du défaut.
A noter : Le conducteur PEN ne doit jamais être coupé.
Dans le cadre du régime TNS, le conducteur N peut être séparable par une barrette de neutre ou protégé par un pôle de disjoncteur omnipolaire.